Découvrez les enjeux de la prochaine revalorisation des pensions complémentaires gérées par l’Agirc-Arrco, prévue pour le 1er novembre. Les partenaires sociaux se réunissent à partir du 6 septembre pour prendre des décisions cruciales. Quel sera le montant de cette revalorisation ? Nous analysons les facteurs clés dans cet article.
Chaque année, les partenaires sociaux, notamment les syndicats et le patronat, se concertent pour discuter de la possibilité d’une revalorisation des retraites complémentaires. Cette mise à jour intervient régulièrement le 1er novembre. En novembre 2022, alors que l’inflation battait son plein, les pensions complémentaires gérées par l’Agirc-Arrco avaient connu une augmentation de 5,1%. Mais que peut-on espérer cette année ?
Le calcul du taux de hausse des pensions complémentaires par l’Agirc-Arrco repose sur deux méthodes, avec une certaine marge de manœuvre. L’année précédente, l’augmentation annoncée avait dépassé les attentes des observateurs. Le régime complémentaire retient la valeur la plus basse parmi ces deux indicateurs :
Taux d’inflation : Par exemple, si l’inflation de novembre 2022 à octobre 2023 atteint 5%, l’Agirc-Arrco peut décider d’augmenter les pensions de 5%.
Augmentation du salaire moyen par tête (SMPT) : Un terme technique qui correspond à l’évolution de la rémunération moyenne, incluant les salaires, les primes et les indemnités, dans le secteur marchand non agricole.
L’année précédente, pour la première fois depuis 2000, l’inflation avait surpassé la croissance des salaires. Par conséquent, le SMPT (salaire moyen par tête) avait servi de référence, auquel le conseil d’administration de la caisse Agirc-Arrco avait ajouté 0,1% pour tenir compte de l’inflation non prise en compte l’année précédente, ainsi qu’une marge de 0,2% pour l’inflation.
Il est confirmé qu’une revalorisation aura lieu compte tenu du contexte actuel. En août, l’inflation se situait à 4,8% et l’augmentation des salaires avoisinait les 4%. Comme indiqué précédemment, le conseil d’administration dispose d’une marge de 0,2% supplémentaire à ajouter à cette valeur. Par conséquent, la hausse devrait être significative quel que soit le mode de calcul choisi. Il ne reste que quelques semaines avant de connaître le montant exact.
Le malus de 10% sur la pension complémentaire pourrait bientôt disparaître, dès le 1er novembre. En effet, cette réduction de 10% appliquée aux pensions des salariés prenant leur retraite à l’âge légal est désormais perçue comme une double peine, notamment en raison du recul de l’âge légal de départ à la retraite. Cette suppression devrait surtout bénéficier aux retraités touchés par la réforme des retraites et s’appliquer rétroactivement.