Meta, la société mère de Facebook et Instagram, fait face à des accusations de censure de contenus propalestiniens, selon un rapport publié le jeudi 21 décembre par Human Rights Watch (HRW). L’ONG a examiné 1 050 cas de « censure et autres suppressions de contenus » sur Instagram et Facebook, dans plus de 60 pays, entre octobre et novembre. Découvrez les détails de ces allégations de censure.
Les accusations de HRW contre Meta
HRW accuse Meta de réduire au silence les voix en faveur de la Palestine à travers ses politiques et systèmes de modération de contenus. Dans un rapport de 51 pages, l’ONG souligne que cette censure est particulièrement préjudiciable en période de graves atrocités et de répression qui affectent déjà les voix des Palestiniens. Deborah Brown, directrice adjointe par intérim de la division Technologies et droits humains de HRW, a déclaré que cette pratique est inquiétante compte tenu du contexte actuel.
Les méthodes de censure signalées par HRW
HRW mentionne diverses formes de censure, notamment la suppression de contenus, la suspension ou suppression de comptes, l’incapacité d’interagir avec les contenus, ainsi que l’incapacité de suivre ou de marquer des comptes. Ces actions sont considérées par l’ONG comme entravant la libre expression et limitant la visibilité des voix pro-palestiniennes.
Réponse de Meta et antécédents
Interrogée à ce sujet, Meta a affirmé agir en conformité avec ses responsabilités en matière de droits humains et ses principes fondamentaux. HRW souligne que Meta est consciente des problèmes liés à l’application de ces politiques. L’ONG rappelle également un rapport de 2021 documentant la censure par Facebook des discussions sur les questions de droits humains liées à Israël et à la Palestine, concluant déjà que Meta avait réduit au silence de nombreuses personnes arbitrairement et sans explication.